• Vin Tusu

    Le vin Tusu 屠苏酒 (túsū jiǔ) est un alcool chinois traditionnel fabriqué en laissant macérer des plantes médicinales comme la rhubarbe et le rhizome d'atractylode dans du vin.

    Il serait bénéfique à l'essence vitale, pour évacuer le froid, et expulser les maladies épidémiques.

    On raconte que, chaque année, au cours du dernier mois lunaire, Sun Simiao 孙思邈, un célèbre physicien de la dynastie des Tang distribuait une trousse médicinale à chacun de ses compatriotes villageois, et proposait de tremper les plantes dans le vin pour boire la solution le jour de la Saint Silvestre afin prévenir les infections. Sun Simiao avait également nommé sa maison "Maison Tusu". Après des générations, c’est devenu une coutume de boire le vin Tusu lors de la Fête du Printemps (Nouvel an Chinois).

    Dans les temps anciens, la façon de boire le vin Tusu était un peu spéciale. Traditionnellement, l'aîné devait boire en premier. Mais quand il s'agissait du vin Tusu, l'ordre était inversé. Lors d'une réunion de famille, le plus petit buvait le vin Tusu en premier, et l'aîné en dernier. Cette coutume était encore très populaire au cours de la dynastie des Qing.

    Bien que boire du vin Tusu lors des festivals ou dans la vie quotidienne ne soit plus très rependu de nos jours, en Chine, on boit toujours de telles boissons médicinales.

    Un poème très connu de Wang Anshi 王安石 de la dynastie des Song décrit les festivités de la Fête du Printemps faisant mention du vin Tusu :

    爆竹声中一岁除,
    春风送暖入屠穌;
    前门万户曈曈日,
    总把新桃换旧符.

    Une année s’achève au claquement des pétards ;
    La bise printanière souffle tandis que nous buvons le vin Tusu,
    Baignées dans le soleil levant,
    Chaque ménage enlève les vieux couplets et les remplace par de nouveaux.


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  • Quelques principes et croyances concernant les couleurs dans le feng shui

    En Chine : le rouge est une couleur porte-bonheur.

    Le costume impérial y est souvent de couleur pourpre.
    Lors d'une fête comme des noces, on aime porter des costumes rouges
    Dans l'opéra de Pékin, le rouge a aussi un sens positif qui symbolise la loyauté et le courage.
    Le Maréchal guan gong, avec son visage rouge, protège votre argent, on le trouve souvent à l'entrée des restaurants.
    C'est aussi l'explication, des deux lanternes ou colonnes rouge a l'entrée des maisons.

    Dans le feng shui : La couleur du Sud est le rouge, qui va directement au coeur ; son symbole est le Feu et son chiffre est le 7.

    Pendant près d'un millénaire, en Chine impériale, le Feng Shui faisait partie intégrante de la médecine chinoise classique et était officiellement enseigné.
    Ce n'est qu'au début du XX ème siècle que l'impératrice Mandchoue Cixi (Tseu Hi), voulant prendre exemple sur les occidentaux, supprimera cette spécialisation jugée par trop ésotérique. Or, de tous temps, cette médecine chinoise classique avait remarqué que les couleurs de l'environnement, des habits et même de la nourriture influait profondément sur la santé.

    Cette pratique médicale étant, en réalité, plus basée sur l'entretien de cette santé que sur le traitement des maladies, le médecin se devait alors de pouvoir apporter à son patient de nombreux conseils concernant son mode de vie, ses habitudes, sa nutrition, son exercice... et son habitat.
    C'est évidemment dans ce dernier cadre que le Feng Shui, ou géobiologie chinoise trouvait ses applications les plus évidentes. En fonction de l'activité, du lieu, de la saison et même de l'âge de la vie il convenait alors de trouver les couleurs les mieux adaptées à l'individu et à sa famille.

    Dans la culture chinoise : la couleur noire a une double signification : positive et péjorative.

    Etant donné que le noir ressemble beaucoup à la couleur du fer, les ancêtres chinois le considéraient comme une couleur qui symbolise un esprit déterminé, droit, désintéressé. C'est pourquoi, dans l'opéra de Pékin, où des visages sont peints, on utilise le noir pour représenter des personnages historiques impartiaux.

    Sens péjoratif de noir : dans l'antiquité, il existait une peine infligée aux coupables qui consistait à tatouer le visage d'un criminel de caractères à l'encre noir et qui lui laisserait une trace, une honte éternelle.

    Dans le feng shui : La couleur du Nord est le noir, qui va aux reins ; son symbole est l'Eau et son chiffre est le 6 ".

    En Chine : couleur jaune, est une couleur impériale.

    Dans l'antiquité, cette couleur était destinée à la famille impériale, les habitants moyens n'avaient pas le droit de l'utiliser. Ironie du sort, le mot jaune, en anglais, yellow symbolise une bassesse d'esprit, une attitude lâche.

    On traite souvent de jaune, un ouvrier ou employer qui trahit c'est compagnon, avec le patron.

    On ne sait depuis quand, le sens de jaune a connu un aussi radical changement ; des termes tels que livres jaunes, films jaunes sont compris comme quelque chose de pornographique.

    Dans le feng shui :

    La couleur du centre est le jaune qui va à la rate ; son symbole est la Terre et son chiffre est le 5.

    La couleur verte de l'Est, de l'Orient, pénètre jusqu'au foie ; son symbole est le Bois et son chiffre est le 8.

    La couleur de l'Ouest, de l'Occident, est le blanc qui va aux poumons ; son symbole est le Métal et son chiffre est le 9.

    Le Feng Shui traditionnel se base sur la capacité de rééquilibrer les énergies de l'environnement et de l'individu en apportant d'une manière rationnelle des éléments extérieurs tels que des structures, des formes, des sons, des parfums, des couleurs, des symboles...
    Or, les couleurs demeurent un élément très subtil et très énergisant de ce que l'on peut apporter à un site, à un lieu, à une pièce, à un élément décoratif, à un vêtement, à un bijou, à un maquillage... et jusqu'à la décoration d'une table ou à l'harmonisation des couleurs d'un plat en fonction des circonstances de la vie, de la saison de l'année ou du repas dans la journée.

    Ce que nous faisons assez intuitivement en occident, ou à la suite d'une tradition transmise oralement... donc des us et coutumes, fait partie, en Chine, d'un enseignement plus formel.

    Nous n'utilisons pas les mêmes couleurs dans les habits destinés à un mariage ou à un enterrement. Comme de couper un ruban rouge, cela est peut-être du folklore pour certains, mais mêmes les chefs d'état s'y conforment de bonne grâce.

    Pour les invites d'honneur on met un tapis rouge.
    Jadis un repas de première communion ainsi que les fleurs qui l'accompagnaient ne ressemblait pas à un repas de mariage qui, lui-même, différait du repas de Noël.
    Le bleu était réservé pour les petits garçons et le rose aux petites filles.
    On n'offrait pas des roses rouges à une jeune fille ni des jonquilles à une femme mariée.
    On évitait certaines associations de couleur ou même, suivant les circonstances, certaines couleurs. On prétendait que chaque mois de l'année possédait sa propre pierre précieuse de couleur et que celle-ci apportait tantôt le réconfort, tantôt la joie, tantôt l'harmonie, tantôt le calme.
    Même le vin était servi, en fonction de sa couleur, dans un ordre précis que nul n'aurait songé à varier de peur de passer pour un iconoclaste.
    Les couleurs de la vie variaient même en fonction des âges de la vie. Tout cela était, peut-être, un peu contraignant et fleurait bon le guide des bons usages et l'essence de violette.
    Désormais on habille les bébés de couleurs criardes, sinon de noir, on se teint les cheveux de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel jusqu'à un âge avancé de manière à ce que les anciens ne soient plus argentés mais orangés, on se fait artificiellement bronzer jusqu'à ce que le teint approche la délicate couleur d'un coton-tige usagé, on se transforme tantôt en pingouin, tantôt en perroquet au gré des modes vestimentaires qui ne durent qu'une demie saison elle-même en demie teinte... et on se croit plus libre et mieux dans sa peau.

    Quelle peau ?
    La peau de la planète ?
    La peau de la nature ?
    La peau de la maison ?
    La peau de la chambre ?
    La peau de la bête ?
    La peau intérieure ?

    Mieux vaudrait peut-être se sentir simplement bien. Etre bien est de loin préférable à aller mieux. Ce bien être résulte d'une relation subtile entre l'intérieur et l'extérieur, or, les couleurs comme les sons, les saveurs, les odeurs sont un vecteur privilégié de ce mouvement de va et vient qui entretient la vie. Il ne s'agit donc pas d'une simple apparence superficielle, d'un simple effet de mode que l'on remet en cause pour un oui ou pour un non.

    Les vibrations énergétiques apportées par les couleurs participent à la vie d'une manière très subtile.

    N'oublions pas qu'une personne aveugle, reconnaît les couleurs par leurs vibrations.

    Pour les praticiens taoïstes qui furent à l'origine de la médecine chinoise la couleur est pure énergie et cette énergie influe très profondément non seulement sur le psychisme (Shen) mais également sur les organes et sur leurs fonctions.

    En quelque sorte les couleurs lorsqu'elles sont pures nourrissent les organes et facilitent leur fonction.
    Par conséquence lorsqu'une couleur est, pour une raison ou pour une autre, troublée elle peut, en retour troubler l'énergie, donc la fonction, de l'organe et provoquer un déséquilibre qui, lui-même, est la porte ouverte au dysfonctionnement ou à la maladie.


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  • Le nid d'hirondelle (« swallow nest » pour les anglosaxons) apprécié des gastronomes en Asie n'est en fait pas produit par des hirondelles, mais par quelques espèces et sous-espèces de Martinets qui sécrètent un mucus mucilagineux, commestible, pour construire leur nid. Ce mucus est recherché comme produit de luxe par la cuisine traditionnelle chinoise, vietnamienne et de nombreux pays d'Asie du Sud-Est, mais on lui attribue aussi nombreuses vertus pour la santé.

    Une seule espèce de martinet construit un nid entièrement commestible. Ces nids sont blanchâtres et translucides, parfois teinté de jaune, avec un aspect qui évoque un peu les nouilles de riz. La plupart des autres espèces fabriquent des nids qui ne sont que partiellement commestible. Dans ce dernier cas, on n'en utilise que la partie poreuse et transparente constituée de mucus séché.

    Sa rareté et l'effort nécessaire à la récolte de ce produit en ont fait un met particulièrement apprécié. Il a longtemps été uniquement récolté dans les cavités de falaises abruptes et souvent en altitude, ou dans de vastes grottes reculées dans la jungle.

    Histoire

    Ce mets coûteux et délicat était autrefois réservé aux rois et aux mandarins. Les nids étaient importés du Sarawak (est de la Malaisie) par la Dynastie Tang (618 – 907). Leur popularité augmentant dès les années 970 la Dynastie Song a été les chercher dans tout l'archipel d'Indonésie, et sous le règne de la Dynastie Ming (1368 – 1644) la Chine en a aussi fait venir de Malaisie, de Thaïlande et du Viêt Nam.

    Vu l'épaisseur de guano trouvée dans certaines grottes, on peut penser que ces martinets ont été autrefois très nombreux (A La Réunion, on trouve des colonies atteignant 10 000 individus). Des récoltes trop intensives ont probablement fait assez précocement reculer les espèce produisant ces nids en Chine du sud et dans certaines grottes des autres pays d'asie du Sud-Est..

    Les empereurs chinois qui pensaient qu'ils conserveraient longtemps leur jeunesse grâce aux vertus des nids ont envoyé des émissaires pour en récolter ou acheter jusqu'en Indonésie, Inde, philippines et Thaïlande. En Indonésie, où la minorité chinoise est encore très impliquée dans le négoce des nids, c'était un met consommé par les rois et les édiles depuis 1720 au moins, et le prix, en reste encore très élevé.

    Préparation

    Le cuisinier doit retirer les plumes et impuretés du nid, le cuire longtemps (jusqu'à 3 h) dans l'eau bouillante. Le nid se délite alors en des milliers de fibres blanches d'une substance mucilagineuse qui est récupérée pour composer divers plats, par exemple des soupe, ou des plats accompagnant un pigeon ou une poule cuite au bain-marie. Préparé avec des haricots ou des noix de lotus le nid d'hirondelle donne une compote très appréciée en Asie.

    En Indonésie

    De nombreuses espèces d'apodidae fréquentent les grottes de la planète, mais seules quelques espèces produisent des nids assez riches en « salive » pour être commercialisés. Les nids de 4 espèces sont les plus convoités en Indonésie, pays qui fournit 70 % de la production mondiale. Les nids clairs ou « nids blancs » sont les plus recherchés. Les « hirondelles » qui les produisent sont les plus nombreuses à Bornéo.

    On collecte les nids des martinets suivants :

    Aerodramus fushipagus (« walet sarang putih » en Indonésien ou « Yen-ou » en chinois) ; oiseau brun pâle, plus clair sur le dessous, aux bec et pattes généralement noirs, mesurant 12 cm de long et 25 d'envergure, qui produit le nid blanc, le plus réputé. C'est la seule espèce qui produit un nid entièrement consommable (parfois quelques plumes sont mélangées à la salive).

    Aerodramus maxima (« walet sarang hitam » en Indonésien, ou « Moyen » en chinois), oiseau plus foncé, aux plumes grises vers la queue et le bas du dos, qui produit un nid dit « noir » (maoyan pour les chinois) fabriqué avec un mélange de salive et de plumes, dans des cavernes réputées plus humides et plus froides.

    Collocalia esculanta (seriti en Indonésien), et Collocalia vanikorensis (« seriti lumut » en Indonésien), aux plumes noires (sauf sur le ventre qui est blanc). Ces martinet mesurent 10 cm de long pour une envergure de 20 cm. Ce sont des oiseaux qui recherchent moins l'obscurité et la tranquillité que les précédents. Certaines populations de ces martinets ne craignent pas la proximité humaine, nichant volontiers dans les maisons, marchés, mosquées, écoles, etc mais on le trouve également dans certaines grottes et cavernes. Les Collocaliae possèdent de nombreuses sous-espèces, dont les nids peuvent être utilisés.

    Au vietNam

    On recherche les nids des martinets suivants

    - Ptyonoprogne rupestris (dit "Hirondelle des rochers")

    - Collocalia Fuchiphaga (Salangane pour les vietnamiens, Walet en indonésien, dite « hirondelle à plumes d'or » en chinois). Cet oiseau produit annuellement un petit nid léger (d'une dizaine de grammes) dans les grottes surtout situées autour de la mer du Centre (de Binh Dinh à Khanh Hoa) ou sur des îlots isolés. La salangane construire son nid à l'approche de la fête du Têt. Et il lui faut 3 mois environ pour le terminer. Les chasseurs de nids les récoltent alors, forçant le martinet à reconstruire un second nid avant la ponte. Dès que les oisillons ont suffisamment grandi, les chasseurs reviennent cueillir le nid. L'hirondelle peut alors rebâtir un 3ème et dernier nid pour l'année. Selon les récolteurs, cela n'affecte pas les populations, mais selon les ornithologues, les récoltes intensives sont une menace pour ces espèces qui s'épuisent à sans cesse reconstruire leur nid. Dans d'autres pays il est interdit de détruire les nids d'hirondelles et de martinets, oiseaux insectivores considérés comme particulièrement importants pour les équilibres écologiques, et utile, par exemple pour la lutte contre les moustiques (vecteurs de nombreuses maladies graves) .

    Vertus

    En Chine et en Asie du Sud-Est, ces nids sont traditionnellement réputés être un bon fortifiant, repousser la vieillesse, faciliter la digestion, accélérer la convalescence (des malades, des blessés et des opérés). Et ils auraient encore bien d'autres vertus pour la santé.

    Manger ces nids sous forme de soupe ou de compote ou sous forme de médecines traditionnelles est sensé augmenter le métabolisme et l'énergie, faire tomber la fièvre et fluidifier la circulation sanguine. Les nids d'hirondelles seraient bon pour la peau et les poumons, la beauté du visage, et ils soigneraient la grippe, la toux, l'asthme, les maux de gorge, notamment chez les fumeurs. La tradition les recommandent aux femme enceinte pour que le bébé ait une belle peau et des os solides. Selon certains producteurs, leur consommation freinerait ou bloquerait même la croissance de cellules cancéreuses.

    - Sous d'autre formes (dans de l'alcool, en jus, etc.), ils pouvaient dit-on soigner certaines affections oculaires. Selon les légendes du Kung-Fu, des pratiquants l'auraient utilisé dans divers potions, pour notamment soigner leurs blessures.

    - Consommer des nids est en Indonésie réputé contribuer à rafraîchir le corps humain quand il fait très chaud, ou en cas de fièvre. Cet effet pourrait être lié aux glycoprotéines qui composent l'essentiel de la matière sèche du nid. (jusqu'à 50 %). Le mucus séché et filé par ces martinets est une incontestable source d'acides aminés. Certains y voient des molécules actives (un producteur de nid cite l'Azitothymidine (AZT) utilisé depuis la fin des années 1980 contre le Sida) et l' ODA (9-octadeceonic acid) ainsi que l' HAD (hexadecane acid) qui à faible dose doperait (de 3 à 5 fois) l'activité enzymatique de l'organisme, en accélérant le Cycle de Krebs 

    Biochimie ?

    Peu d'études semblent avoir concerné ce biopolymère complexe, riche en protéines et a priori différent des salives et mucus habituellement produit par les glandes des oiseaux ou d'autres animaux (glandes salivaires ou autres).

    Cette substance semble unique dans le règne des oiseaux. Peut-être ses vertus ne sont-elles attribuables qu' à des superstitions, ou que sa valeur résulte de sa rareté, mais il pourrait être intéressant, si n'est pas fait, d'étudier d'éventuelles propriétés notamment antibiotiques et virucides de ces nids. On ne peut en effet exclure que la sélection naturelle ait pu favoriser des martinets disposant d'un moyen efficace de mieux protéger leurs petits des pathogènes infectant habituellement les oiseaux. Cette matière semble par exemple dans les grottes humides bien résister aux moisissures, et aux bactéries présentes dans les fientes des oisillons. Par ailleurs on connait d'autres propriétés antibiotiques ou enzymatiques étonnantes des salives et mucus chez d'autres espèces animales, avec des molécules agissant à très faible doses (dont la ptyaline (ou amylase) qui nous permet de digérer l'amidon). Les uns arguent qu'il serait étonnant est que les substances actives - si elles existent - résisteraient à une préparation qui éboullante le nid durant 3 h. D'autres répondent qu'on connait pourtant des protéines qui conservent des propriétés complexes à des températures élevées durant de longues heures (prion pathogène par exemple). Le bénéfice pour la santé, s'il existe, viendrait il des algues ou plantes que certains martinets agglomèrent à leur salive ?
    Du point de vue médical, il faut attendre encore que la Recherche confirme ou infirme les vertus qu'on prête au nids d'hirondelles.
    Du point de vue gustatif, les gastronomes notent que le nid seul, ébouillanté, n'a aucun goût, et que c'est l'accompagnement ou les ingrédients ajoutés dans la soupe qui font tout. Il est possible que le mucus fixe d'une manière particulière certains arômes. Une autre hypothèse serait que la haute-valeur de ce mets vienne simplement de sa rareté associée à une absence de goût, comble de l'inutile que seuls les riches et les puissants pourraient se payer.

    Hygiène et sécurité

    Les nids d'hirondelles comestibles ne peuvent être importés dans certains pays, ou à certaines conditions.

    Par exemple, au Canada, le producteur doit fournir la preuve que le nid a subi un traitement par la chaleur à "au moins 100 degrés Celsius pendant au moins 1 heure". "Tout autre traitement nécessitera un permit d'importation et une évaluation au cas par cas par l'administration centrale de l'ACIA". Le certificat doit également contenir les déclarations suivantes : 1) une description complète de l'envoi, y compris les marques d'expédition appropriées et le numéro du conteneur maritime (le cas échéant); 2) tous les nids d'hirondelles de l'envoi ont été inspectés et trouvés exempts de saleté sur toutes les surfaces visibles, de matières fécales, d'ectoparasites, et de plumes. Une inspection visuelle est requise ; "L'inspecteur doit s'assurer que les nids d'hirondelles sont propres. Il doit refuser l'entrée des envois sales".

    Poids économique :

    1 kilo de nid frais se vend à Hongkong de 3.000 à 5.000 dollars. Ailleurs il a pu dépasser 6000 dollars. Dans les années 200-2005, à Hanoi ou Hô Chi Minh-Ville un plat à base de nid d'hirondelle atteignait facilement les 500.000 dôngs. Il faut dépenser de 40 à 50 millions de dôngs (2.500 et 3.200 dollars) dans ce pays pour acheter un kg de nids. L'Indonésie a quant à elle mis en place des taxes sur la collecte et l'utilisation de nids, dont le prix a chuté de 1600 à 1200 € le kilo en 2006, en raison des craintes suscitées par la grippe aviaire, mais aussi à cause des nids mis sur le marché des nouvelles méthodes d'élevage extensif. Hongkong serait le premier importateur de nids d'hirondelles (près de 100 t/an).

    élevage extensif

    Dans certains pays, pour faire face à la régression des hirondelles (dont en Thaïlande et en Indonésie), depuis quelques dizaines d'années, des bâtiments spéciaux (bird-house ou maisons à hirondelles), parfois climatisés sont construits de manière à y accueillir des centaines d'hirondelles, dont les nids seront récoltés. L'espèce recherchée est Aerodramus fushipagus.

    Il arrive égalemnet qu'on achète aussi de vieilles maisons uniquement pour y laisser les hirondelles construire des nids. Il suffit dit-on que les maisons soient très sombres et très humides, comme dans une grotte pour que l'hirondelle s'y installe, même en ville, en l'absence d'un environnement boisé ou naturel à proximité. L'Hironelle n'est pas chassée et est respectée dans la plupart des pays. En zone tropicale où la biomasse en insecte est très élevée, le nombre de nids produits dans une simple maison non habitée peut être élevé.

    Il existe une Association des pays exportateurs de nids d'hirondelle.

    Durabilité, soutenabilité de l'exploitation ?

    En dépit des efforts des ornithologues et associations de protection de la nature, et malgré l'apparition de bâtiments de production, les compagnies qui exploitent ces nids de manière artisanale souvent, mais intensive, mettent en péril, au moins localement, certaines populations, dont la salangane au Viêt Nam. Selon les producteurs, dans les années 2000, l'Indonésie produirait environ 70 % des nids vendus dans le monde (250 et 300 millions de dollars/an pour le pays). Le Viêt Nam en cueillerait 2.5 t/an de nids, surtout à Khanh Hoa et en ce lieu presque uniquement pour l'exportation.

    Guano

    Dans les grottes ou les « maisons d'oiseaux », le guano récolté peut aussi être récolté et vendu. Dans les grottes de Niah au Sarawak, une seule grotte ( 60 m de haut et 250 m de large, où les archéologues ont découvert de très anciennes traces de présence humaine) produit à elle seule outre des nids d'hirondelle, une récolte d'environ 1 tonne de guano-fossile par jour, transportés à dos d'homme dans la jungle jusqu'à la route la plus proche par sacs de 50 kg.


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  • Musicothérapie

    La thérapie par la musique ou musicothérapie s'est développée pour devenir une science moderne, mais c'est en Chine qu'elle s'est développée la première . La Chine a recherché les secrets de la mélodie et du rythme de l'univers pendant des millénaires.

    La thérapie par la musique est une partie de la médecine chinoise, et toutes les deux ont une relation entremêlée ininterrompue. La musique, la théorie du yin et du yang ainsi que les cinq éléments sont interconnectés. Les anciens pensaient que l'essence de la musique était le Tao ---les changements du yin et du yang, le facteur régulateur de la vie, le ton et l'humeur de l'univers.

    Un mélange harmonieux de rythme, de timbre; d'énergie et d'autres facteurs reflètent le Tao du yin et du yang. Les anciens chinois divisaient la musique en cinq tons, appartenant aux cinq éléments.

    Selon la médecine chinoise, les cinq sons correspondent aux organes internes. Cette théorie est utilisée dans le diagnostique et le traitement clinique. Différents sons affectent différents organes.

    La théorie des cinq tons forme la base holistique de la thérapie par la musique dans la médecine chinoise. Le yin et le yang du ciel et de la terre sont reliés au yin et yang du corps humain. Les Taoïstes ont toujours cru que le corps humain est un petit univers, et que l'harmonie intérieure peut être affectée par l'harmonie extérieure.

    La musique traditionnelle chinoise est basée sur la doctrine du juste milieu et s'efforce d'atteindre l'harmonie avec le ciel, la terre et le corps humain à travers la musique. Il y a un dicton chinois qui dit: "Harmonie entre musique et homme, harmonie entre ciel et homme." Et on croit que c'est l'état idéal.

    La santé du corps et de l'esprit est connectée avec des facteurs sociaux; la bonne musique peut conduire les gens à être bon, et elle peut être bénéfique à leur santé.


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  • La Chine, vaste espace, abonde en substances médicamenteuses. Les médicaments tirés de la nature jouent, depuis l'antiquité, un rôle important dans les progrès de la médecine et de la civilisation chinoises.

    Les médicaments sont extraits du règne animal, minéral et surtout végétal, les trois grandes divisions de la nature. Les racines, tiges, feuilles, fleurs, fruits et écorces de certaines plantes peuvent tous servir à la composition de médicaments selon la théorie originale de la médecine chinoise.

    HISTOIRE

    La pharmacologie est une partie intégrante de la médecine chinoise, et la pharmacothérapie est un des principaux emplois.

    C'est dans la pratique que l'on reconnaît les médicaments et développe leur emploi au fil des années. Dans la société primitive, lors que les hommes cherchaient de quoi se nourrir, il leur arrivait souvent de manger des substances toxiques. Ils vomissaient alors, avaient la diarrhée ou tobaient dans le coma. Ils apprirent à reconnaître les toxiques, de même ils trouvèrent les substances nécessaires pour guérir les maux. C'est ainsi qu'apparrut la première pharmacothérapie. En ce qui concerne la découvre des médicaments chinois, le Livre du prince de Huainan rédigé sous les Han ( de 206 av.J-C à 200 apr. J-C ) mentionne : « Shen Nong goûta diverses herbes& Il alla juqu'à discerner 70 toxiques en un seul jour. »


    Shen Nong goûta diverses herbes.
    Il alla juqu'à discerner 70 toxiques en un seul jour.

    Nos ancêtres nous ont légué de riches documents sur la pharmacologie. Le Materia Medica de Shen Nong est la plus ancienne oeuvre consacré à la pharmacologie. Trois cent sooixante-cinq substances médicamenteuses sont recensées. Le Materia Medica révisé, rédigé sous les Tang (618-907), est la première pharmacopée chinoise. Le Compendium de Materia Medica de Li Shizhen paru en 1578 cite 1892 substances médicamenteuses. En dressant le bilan des axpériences acquises par ses prédécesseurs, Li Shizhen réalisa cet ouvrage grandiose, jetant une base solide au développement de la pharmacologie chinoise. Les chef-d'oeuvres de ce genre, écrits à l'époque des Qing, sont le Supplément au Compendium de Materia Medica et la Vérification des noms et dessins des plantes. La pharmacologie chinoise s'est sans cesse enrichie et développée depuis l'antiquité.


    Le Compendium de Materia Medica de Li Shizhen 

    CATEGORIE

    Les substances médicamenteuses sont curatives, parce qu'elles ont leurs effets propres. Dans la médecine chinoise, elles sont classées selon leurs saveurs et vertus, leurs conséquences sur les métidiens, leurs effets, leurs propriétés toxique ou antitoxique, etc.

    On appelle les saveurs et vertus aussi les quatre odeurs et les cinq saveurs. Les quatre vertus des médicaments sont le chaud, le froid, le tiède et le frais. Les médicaments curatifs pour les maladies fébriles ont des vertus froides ou fraiches, alors que les remèdes apaisant les maladies de nature froide ont des effects « tièdees » ou « chauds ». Par les cinq saveurs, on entend ce qui donne une sensation âcre, aigre, douce, amère ou salée. Or, il existe des médicaments qui ont une autre saveur, âpre ou fade par exemples. Les « cinq saveurs » constituent donc un terme de la pharmacologie chinoise, servant à indiquer l'effet des médicaments. En effet, le remède acide a un effet astringent, le remède âpre un effet de dissipation et le remède doux un effet tonique.

    Les conséquences sur les méridiens signifient que l'on peut distinguer les médicaments selon l'efft exercé sur tel ou tel organe ouviscère. Par exemple Herba houttuyniae et Belamcanda chinensis sont toutes deux amères et de propriété froide, mais le premier s'achemine facilement vers le méridien du gros intestin et s'utilise en cas de dysenterie, et le second est efficace surtout contre pharingite et la laryngite ; Atractylodes macrocephala et Schisandra chinensis sont tous deux toniques, l'un s' achemine vers le méridien de la rate, l'autre vers les méridiens du coeur et des reins.

    Au point de vue pathologique et symptomatique, les maladies sont synthétisées par des « moteurs élévateurs » (vomissement), d'abaissement (diarrhée et dysenterie), d'exhalation (sueur nocturne) et d'infilitration (éruption abortive de la rougeole). De façon similaire on a indiqué les effets des médicaments par les termes : élévation, abaissement, exhalation et dispersion.

    PREPARATION

    La préparation des médicaments est très importante. Au début, on utilisa directement les substances médicamenteuses sans les préparer. Peu à peu on s'est rendu compte des avantages de préparer les médicaments : ils sont plus efffaces. La racine de Radix rehmanniae brute a un effet rafraîchissant pour le sang, une fois traité elle devient tonique. Certaines substances toxiques sont devenues des médicaments. De plus, les médicaments traités sont plus faciles à conserver et à transporter. Un dicton dit : « Une préparation imparfaite ne saurait donner aux médicaments l'efficacité indispensable, et une préparation à l'excès pourrait nuire à leurs saveurs et vertus. » Quand aux méthodes de préparation, il s'agit de lavage, broyage, coupage, rinçage, macération, séchage, cuisson, trempe, etc. On purifie ou désinfecte ainsi les substances médicamenteuses et améliore leurs saveurs et vertus afin de les transformer en médicaments voulus.

    Le remède composé de plusieurs ingrédients s'appelle aussi « base de la tisane ». On doit choisir et doser tous les composants selon la malade à soigner.

    Les produits pharmaceutiques ont la la forme de pilule, poudre, composition aqueuse, etc. Aujourd'hui on compte plusieurs milliers de sortes. On peut dire qu'ils sont le symbole des médicaments chinois.

    DEVELOPPEMENT

    Ces dernières années, parallèlement à la cueillette des substances médicamenteuses naturelles, les plantations des plantes médicanales et la production des substances médicamenteuses de règne animal, minéral ont fait de grands progrès. Les résultats sont remarquables et plus particulièrement dans la production du bézoard de boeuf et du bornéol synthétiques. La découverte de médicaments à base d'Artemisia apiacea et l'extrait de bile de l'ours sans le tuer attirent l'attention des millieux médicaux internationaux.


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