• Le massage chinois (Tui Na) fait partie des arts thérapeutiques de l'ancienne médecine chinoise traditionnelle au même titre que l'acupuncture ou la phytothérapie. Alors que le massage chinois est pratiqué couramment en Chine depuis plus de 4000 ans et qu'on y a recours actuellement dans tout le pays, il est encore pratiquement inconnu en occident. Le terme « Tui Na » vient du chinois exprimant le caractère à la fois vigoureux et pratique de cette méthode thérapeutique : Tui signifie pousser et Na saisir. Ce massage ne soulage pas seulement les muscles ou les articulations mais agit plus profondément, sur le mode de circulation de l'énergie vitale à travers le corps tout entier.

    D'après la philosophie chinoise, cette énergie vitale ou Qi imprègne l'univers tout entier : c'est la force dynamisante à la base de toute vie. Dans notre corps, le Qi circule à travers des canaux appelés méridiens, apportant de l'énergie aux organes, aux tissus, et sur le plan psychologique.

    Le massage chinois utilise des pressions le long des méridiens, sur des points spécifiques affectant ainsi la circulation du Qi, pour la rendre plus libre et plus régulière. La répartition du Qi à travers le corps a de profondes répercussions sur le bien-être : émotionnellement, intellectuellement, spirituellement autant que physiquement.

    Le massage chinois est particulièrement efficace pour les douleurs musculaires et articulaires dues à la pratique d'un sport à l'usure naturelle, au stress. Outre la décontraction musculaire, le massage chinois modifie la circulation du Qi (énergie) pour rééquilibrer les blocages énergétiques sous jacents liés au stress. En plus de soulager certaines douleurs, le

    massage chinois renforce la vitalité et le bien être, stimulant ainsi le système immunitaire.

    Après des mouvements de pétrissage vigoureux, les muscles et les tissus sont à la fois détendus et tonifies. Le massage chinois permet une stimulation complète des systèmes osseux et musculaires ainsi que des organes internes. En rééquilibrant la circulation du Qi, le massage chinois revigore l'esprit et les émotions.


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  • Li Shizhen

    Né en 1518 en Chine à Qizhou (dans l'actuelle province du Hubei), Li Shizhen est issu d'une famille réputée depuis plusieurs générations pour sa pratique de la médecine et le commerce de médicaments. Le père de Li est admis en 1549 à l'Université nationale pour ses qualités à la fois d'auteur et de médecin.

    À 14 ans, Li entre à l'école du district mais après trois échecs successifs à l'examen, il retourne dans sa famille pour y suivre, encouragé par son père, la voie tracée par ses ancêtres. Li apprend vite et avec passion les préceptes de son père et de ses prédécesseurs, qui divisent en quatre familles les diagnostics médicaux. Selon Li, les quatre méthodes doivent entrer en jeu pour permettre une identification pertinente des maux du patient.

    Il écrit des traités fort utiles sur de nombreux sujets médicaux, notamment sur le diagnostic par le pouls. La renommée de Li comme praticien s'étend et parvient jusqu'au prince de Chu, qui lui propose un poste de surintendant des sacrifices à sa cour, tout en continuant à soigner les malades. Plus tard, sur la recommandation du prince, Li officie à l'Académie impériale de médecine à Pékin, probablement en tant que simple médecin. Le prestige croissant qui l'entoure, confirmé par son expérience, lui permet alors d'accéder à des livres et à des matériaux non accessibles ailleurs.

    En pratiquant la médecine, Li prend conscience de la nécessité de faire progresser les méthodes de traitement et de redéfinir la matière médicale disponible. Entre 1552 et 1578, il réunit tous les ouvrages de pharmacopée qui font autorité depuis plus de trois siècles. Il les étudie, puis se charge de les classifier, d'en corriger les nombreuses erreurs et d'expliquer leur contenu, tout en y introduisant de nouvelles données. C'est ainsi qu'il décide d'entreprendre lui-même la tâche colossale de publier une encyclopédie de l'histoire de la pharmacopée naturelle (herboristerie) véritablement à jour. Au cours des époques précédentes, les ouvrages de cette ampleur avaient été rédigés par des commissions impériales ou financés par de riches particuliers. Disposant de moyens très modestes, Li travaille seul, étudiant une immense quantité de documents et rassemblant le plus de spécimens de pharmacopée et formules médicinales possibles. Le résultat de ce travail est le Bencao gangmu, encyclopédie de la nature qui contient des milliers d'articles traitant du minéral, de la zoologie, de la botanique et de substances diverses qui n'ont jamais été mentionnées auparavant. Le nombre des prescriptions dépasse 11 000, dont les deux tiers ont été formulées par Li lui-même.

    En 1590, Li présente son manuscrit au fameux érudit Wang Shizhen, alors ministre de la justice à Nankin. Celui-ci écrit une préface décrivant l'auteur comme un érudit hors pair et son ouvrage comme le traité le plus complet pour l'étude des phénomènes naturels.

    À peine l'édition terminée, Li meurt, en 1593, à l'âge de 75 ans.

    Le Bencao gangmu n'est pas un simple traité de pharmacopée, l'auteur, par ailleurs poète, ayant même étendu sa curiosité à des ouvrages d'intérêt moindre pour un médecin (par exemple sur les éléments naturels ou sur les habits les plus pratiques pour un praticien ou encore sur les animaux, l'étymologie des noms des substances etc.). Li est resté proche de son temps, évoquant le maïs et la patate douce (ou encore la syphilis) importés du « nouveau Monde », l'Amérique des Espagnols.

    L'influence du Bencao gangmu est rapide et considérable. Dès 1607, il est publié au Japon. Au XVIIIe siècle, on le retrouve en Europe, où il est traduit en russe, en allemand, en français et en anglais. Linné et Darwin s'en inspirent et l'utilisent pour leurs travaux. Li Shizhen, bien plus qu'un compilateur en pharmacologie, nous apparaît aujourd'hui comme un précurseur dans les champs multiples de la connaissance universelle.


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  • Aperçu de la médecine ouïgoure

    Dans l'antiquité, l'actuelle région du Xinjiang relevait des Territoires de l'Ouest (Xiyu). Sous la dynastie des han de l'Ouest, l'ouverture de la Route de la Soie traversant le Xiyu promeut le développement du commerce et des échanges culturels entre l'Orient et l'Occident. Les médecines occidentale et orientale se rencontrent alors dans le Xinjiang, ce qui stimule le développement de la médecine et de la pharmacie locales. Se basant sur sa propre expérience et sur l'assimilation des aspects positifs des autres médecines, l'ethnie ouïgoure forme progressivement son système médical.

    Médicaments ouïgoures

    Selon des enquêtes, il y a plus de 600 espèces de médicaments ouïgoures dans toute la région autonome Ouïgoure du Xinjiang, dont près de 360 sont à usage courant et 160 faits à base de produits locaux, soit 27% de la totalité des médicaments ouïgoures.

    La pharmacopée ouïgoure est très souvent composée de médicaments aromatiques, dont le musc, l'ambre gris, l'herbe daiyi, le girofle, l'amome etc. En outre, ces remèdes se constituent d'élément à fort caractère, comme la noix vomique, le stramonium, ou encore la semence de jusquiame.


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  • La médecine de l'ethnie Zhuang

    Après l'ethnie Han, celle des Zhuang est la plus nombreuse des 56 ethnies de Chine. La médecine des Zhuang est née sous la dynastie des Tang (618-907). Dans les formules de cette époque, on recueille des ordonnances de désintoxication, appelées communément « ordonnances du Sud ». Cela marque que la médecine des ethnies minoritaires du Sud s'est intégrée à la médecine traditionnelle du pays. La médecine des Zhuang a connu son essor sous la dynastie Ming (1368-1644), puis sous celle des Qings (1644-1911). C'est à cette époque-là que l'on enregistre le contenu de cette médecine dans le Compendium de materia medica (annales locales de la région autonome Zhuang du Guangxi), et qu'on fonde des institutions pour enseigner cette médecine locale. Ce qui aboutira à l'apparition de nombreux médecins de l'ethnie Zhuang.

    Cependant la médecine des Zhuang se transmet pour l'essentiel par oral de génération en génération. Les ordonnances populaires de l'ethnie Zhuang ont largement contribué au développement de la médecine traditionnelle chinoise.

    Médicaments de l'ethnie Zhuang

    Les médicaments des Zhuangs, ne forment toutefois pas encore de système complet, et on les situe souvent entre thérapies nationales et populaires. L'ethnie Zhuang vit pour l'essentiel dans la zone subtropicale, riche pour sa faune et sa flore. Du fait que les Zhuang aiment manger les serpents, rats et autres animaux sauvages, leurs médicaments sont principalement élaborés à base d'animaux. On a toujours, au sein de ce peuple, utilisé les médicaments. En outre le plus vieux principe est certainement celui qui consiste à manger plus de viande quand on a une santé fragile.

    L'autre caractéristique de la médecine Zhuang est qu'elle excelle dans la désintoxication. Ces médicaments peuvent désintoxiquer les venins de serpent, le poison des insectes, les diverses intoxications alimentaires, les flèches empoisonnées, etc... Leurs médicaments à base de serpent sont reconnus et composent une grande partie de leur médecine.

    La médecine des Zhuangs se fonde sur une vérité simple : il existe un médicament approprié pour guérir les maux causés par n'importe quel toxine. Quant à ces poisons, en petite dose, ils permettent de composer les fameux médicaments. C'est-à-dire que l'on désintoxique grâce au toxique.


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  • La médecine de l'ethnie Hui est le produit de la fusion des médecines traditionnelles chinoise et arabo-islamique. C'est sous les dynasties Jin et Yuan que la médecine des Hui entre dans son âge d'or. A cette époque-là, des monographies concernant la médication Hui, mélangent les médecines arabe et chinoise, et possédent déjà les caratéristiques de la médecine de l'ethnie Hui de Chine, dont les « Ordonnances Hui ». Les médicaments Hui se présentent souvent sous la forme de pilule, de poudre, d'électuaire, de tisane à la chinoise, de médicaments aromiques, ou encore d'onguent.

    Au cours de son long processus de développement, la médecine Hui a peu à peu formé une série de thérapies populaires particulières. Les recettes populaires des Hui ont une caratéristique commune importante : « les aliments servent aussi à traiter les maladies » (préparer des remèdes que l'on incorpore ensuite à la nourriture). Dans une certaine mesure, cela s'illustre à travers la cuisine Hui, laquelle est d'une extrême finesse. Par exemple, le sulfate de soude mélangé à de l'huile de sésame, à usage interne, peut traiter la constipation, l'œsophagite et le cancer du œsophage.


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