• Un mendiant assoiffé se présenta devant la porte d'une riche maison. La maîtresse de maison ne s'intéressa pas à lui et demanda même à ses domestiques de le renvoyer.

    Il y avait une domestique dans cette riche maison qui était très laide. En voyant ce mendiant, elle eut de la peine pour lui. Secrètement, elle lui donna un verre d'eau et quelques restes de nourriture. Après avoir mangé, le mendiant dit à la servante : "Je vous remercie. Je n'ai rien à vous donner en échange. Je n'ai que ce mouchoir. S'il vous plait, prenez le." La domestique accepta.

    Tôt le lendemain matin, la laide servante se lava le visage en utilisant le mouchoir que lui avait donné la veille le mendiant. Puis, elle alla au salon pour y servir le petit déjeuner. Quand la maîtresse de maison vit la servante, elle fut si choquée qu'aucun mot ne parvenait à sortir de sa bouche. La domestique, se sentant bizarre demanda à sa maîtresse : "Y a t-il quelque chose sur mon visage ?" Elle s'essuya a nouveau le visage en utilisant le mouchoir. Sa maîtresse fut encore plus sous le choc et hurla : "Quel est donc ce mouchoir ?" D'autres gens de la maison sont venus après avoir entendu le hurlement. Tout le monde était sous le choc. La domestique emprunta un miroir. En se regardant dans le miroir, elle fut elle-même choquée. Elle était devenue une ravissante femme.

    La maîtresse de maison soudain compris que le fait de s'essuyer le visage avec ce mouchoir pouvait rendre belle une personne. Elle attrapa le mouchoir des mains de la servante et l'utilisa. Mais son visage ne changea pas du tout, quelque soit la force qu'elle y mettait pour l'utiliser. Elle demanda à la servante :"Où avez-vous eu ce mouchoir?" la domestique lui répondit : "C'est le mendiant qui était venu pour boire un peu d'eau qui me l'a donné." La maîtresse de maison regretta ses actions et dit : "J'aurais dû lui donner à boire." Elle ordonna alors à ses domestiques : "Ramenez moi tous les mendiants de la ville".

    Elle invita tous les mendiants de la ville et leur donna à boire et à manger en grande quantité. Après que les mendiants aient bu et mangé à leur faim, ils partirent avec satisfaction. La maîtresse cria : "Qui a un mouchoir ?" Aucun des mendiants ne lui répondit. Elle était dans une colère telle, qu'elle attrapa le dernier mendiant et lui demanda : "Donnez moi votre mouchoir." Le mendiant n'avait pas d'autre choix que de lui donner un mouchoir tout sale. Elle le prit et l'utilisa immédiatement pour essuyer le visage. Mais plus elle s'essuyait le visage avec, plus son visage devenait noir.

    Moralité de cette histoire : Comment une bonne action faite avec égoïsme peut elle être une véritable bonne action ? Une personne ne peut avoir de la compassion dans le coeur en se forçant. La rétribution divine est toujours juste, impartiale, sans aucune faveur.


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  • La Légende du Nouvel An Chinois

    Ce nouvel an lunaire change chaque année entre janvier et février. Sur la porte d'entrée auréolée de rouge chacun a le coeur en fête en calligraphiant ses meilleurs voeux pour le Nouvel An. Au petit matin, petits et grands font exploser des centaines de pétards tout en tapant sur des tambours afin de faire fuir les mauvais esprits et notamment faire revivre une ancienne légende... 

    Au temps où les dragons puissants vivaient sur Terre ou dans les mers et océans, personne en Asie ne fêtait le nouvel an lunaire. Il y avait un village de pêcheurs où c'était même le plus mauvais jour de l'année : un homme avait tué un dragon des mers ! Tous savait que cette chose terrible et malheureuse ne devait se pratiquer sous aucun prétexte sinon le fantôme du dragon hanterait le village devenu maudit chaque année à l'aube de ce nouveau jour...

    Au petit matin, et ce chaque année depuis le malheureux accident, le fantôme de ce dragon tué apparaissait, secouant sa lourde et hideuse tête à la crinière recouverte d'écailles rugueuses, la langue pendante, tout en  hurlant horriblement : « Je veux manger : j'ai très faim ! Apportez-moi un de vos fils qui vient de naître pour que je le  mange ! Vite, très vite ou alors, vous le regretterez fortement car je viendrais détruire vos récoltes, vos granges et votre maudit village ! 
    - Non ! Non ! Il n'est pas question que nous fassions une telle chose ! Nous ne te l'accorderons pas !, répliquèrent les habitants effrayés, les femmes en pleurs."Nous ne te laisserons pas d'enfant à incurgiter, méchante bête ! Nous te combattrons plutôt afin de sauver notre village."
    - "Ah, vous le prenez ainsi ? C'est ce qu'on va voir ! Je vous tuerai un par un jusqu'au dernier, vous y passerez tous puisque vous le prenez sur ce ton !" Le fantôme-dragon emplit tout son estomac et souffla très fort son haleine nauséabonte et bouillante en direction du village et de ses âmes si rebelles. La chaleur était si intense et les fumées si opaques que nul n'y voyait goutte : le 'brouillard' s'insinuait de partout alentour et les êtres humains se mettaient à crachoter, à tousser horriblement.

    Plusieurs femmes perdirent connaissance tant la peur tordaient leurs boyaux, certaines jeunes filles devenaient même hystériques, s'en compter les jeunes gens qui se rapetissaient sur place tant leur frayeur s'en trouvait grandie. Voyant tout ce remue-ménage, l'un des hommes d'un certain âge, l'un des sages de ce bourg de pêche, prit la parole d'une voix chevrotante et dit que ce fantôme-dragon pouvait aisément les tuer tous. Il constata qu'il valait mieux accéder à sa requête afin qu'il ne lui prenne point l'envie de se décider à débuter le carnage prédit. Il décida donc d'intercéder en sa faveur mais vraiment très à contre-coeur de lui offrir ce qu'il demandait si férocement, soit un petit enfant à peine né pour tenter de sauver le reste de ce si pauvre village. Il pensait faire une bonne action avec cette obole humaine ! Ainsi jamais plus ce dragon-fantôme ne réapparaîtrait, du moins le croyait-il, naïvement..

    Seulement, d'année en année, le fantôme-dragon réclamait : chaque année, une famille différente se sacrifiait en donnant son fils mâle pour plaire à cet animal et à son atroce chantage. Un jour vint où ce fut au tour cette année-là, de la jeune femme Wang, veuve de son état, de se retrouver à sacrifier son seul enfant, un petit garçon de cinq ans, seul bien de son défunt mari, mort en mer un jour de pêche particulièrement tumultueux. Selon la coutume préétablie, deux fois deux jours avant le nouvel an lunaire, le guide spirituel de philosophie taoiste partait du temple sur la colline qui surplombait le village et sa baie pour venir prendre le 'cadeau' et parcourait les rues jusqu'à la maison désignée qui offrait son premier enfant-né. Tandis qu'il se rendait à son triste travail, vers la crique, là où se situait la masure de la jeune veuve Wang, chacun des villageois se trituraient l'esprit pour savoir chez qui il s'arrêterait et avec hésitation, se posait cette question : "Vers quel logis peut-t-il bien marcher aujourd'hui ?" et une réponse outrée surgit tout à coup du regroupement :
    "Il stoppera chez la petite veuve Wang.", une autre voix féminine surgit de la troupe en colère :
    "Oh non, ce n'est pas humain cela ;  pas chez elle ! Elle vient de perdre son mari et c'est son seul enfant !Il faut faire quelque chose, on ne peut laisser faire ce chantage ignoble..."

    Les voisins de la jeune femme Wang s'étaient réunis autour de sa misérable demeure, pensant entendre des pleurs, des larmes, des paroles de douleur quand elle apprendrait le verdict final et sans appel. Rien. Rien ne filtrait de sa pauvre maison de pêcheur. Quand l'envoyé fut reparti, ses voisins immédiats se précipitèrent pour faire le constat de la désolation de la malheureuse victime. Ils la virent assise dans sa cuisine, triste mais aucunement le visage ravagée par les larmes. "Le messager des rites et coutumes vous a dit la mauvaise nouvelle pour vous de cette année qui va s'annoncer ?"
    - Oui bien entendu, il m'a délivré son acte en bonne et dûe forme," répond alors cette courageuse veuve, calmement et toute en douceur. Les autres ne comprennent décidément pas son détachement.
    - Mais, mais... Pourquoi, oui pourquoi ne vous lamentez-vous pas alors ? Cela serait normal, non ?
    - Parce que le temps m'est compté et que je ne puis le passer à pleurer" leur répond Wang. "Je réfléchis vivement à la manière de berner ce vilain fantôme-dragon. Car une chose est sûre : il n'aura pas mon cher fils."

    Les jours et nuits précédant l'évènement, elle tenta de rassembler ses idées, scrutant le sol et échafaudant un bon plan. Par nstants, elle regardait son fils s'amusant tranquillement dans la cour ; dans d'autres, elle se rendait pour prier aux pieds de l'autel de ses aïeuls ainsi qu'aux dieux protecteurs des femmes, des familles, des morts, des enfants. Son fils s'endormant sereinement, elle se mettait à son côté, le câlinant doucement tout en se disant qu'il ressemblait tant à son père. Elle consulta la guérisseuse, le chamman du village ou sorcier, les prêtres puis ceux de ses voisins et amis. Personne n'avait de véritable solution : le cas était perdu d'avance, quasi désespéré.

    Fatiguée, démoralisée, déprimée, la jeune mère épuisée s'effondre sur la terre battue du temple, face à l'autel des ancêtres de sa famille, le petit bien calé contre elle. Elle rêvait... rêvait... Finalement, elle dormit bien : beaucoup de rêves apparaissait en un ordre indéfini. Elle rêvait de dragons et de fantômes, elle voyait la peur et la douleur, elle imaginait des bébés innocents et la crainte, elle était entourée de sang et de très forts sons... la surprise et la joie : tout tourbillonnait dans son crâne tourmenté. Plusieurs heures avant l'instant fatal, elle se réveilla et secoua ses cheveux en un geste douloureux : sa tête avait trop rêvé. Tout d'uncoup, une idée fusa : le miracle allait poindre, enfin ! Elle savait vraiment ce qu'elle accomplirait : ses images devenaient un puzzle tout à fait clair !

    Les bêtes fantasmagoriques de son rêve étaient résolument effrayés par deux choses : le sang et les bruits assourdissants. Quand on a peur, on fuit droit devant. Le plan reste enfantin : le sang posé sur la porte du seuil, je taperai tant que le fantôme du dragon s'en retournera apeuré et s'enfuira à toutes pattes... Pour le sang...  étant pauvre, je ne possède pas un seul poulet...'' S'armant de courage, madame Wang prend un couteau pointu et fait une estafilade en sa main, faisant tomber les gouttes de son sang sur une étoffe jusqu'à ce qu'ensemble elles épongent le tissu. Elle ledéploie alors et l'accroche à l'extérieur tout autour de sa porte. Fière de sa trouvaille ingénieuse, elle cherche des ustensiles pour assourdir le 'monstre sanguinaire'... Aucun magasin ne se retrouve ouvert en ce jour : pas de pétards donc. Elle voit des bambous : une idée fuse. Elle en coupe une dizaine en grands morceaux et les dispose en une pyramide assez haute sur le devant de sa cour juste au-dessous du tissu entaché de sang. Ils brûleront  et éclateront tous à la fois telle une vraie patarade ! Le feu devra jaillir juste à temps et qu'il éclate à la face du fantôme-dragon. Pour cela, elle confectionne une petite torche et s'assied dans l'ombre de son seuil, guettant l'aube et la venue du dragon.

    Se dictant la patience, elle attendit. Tout était monstrueusement calme, si serein que seuls les coups de son coeur s'entendaient. Progressivement la lune et les étoiles disparaîssaient, laissant le ciel vide. Puis d'abort tout doucement, elle écouta un hurlement, celui du fantôme-dragon : il arrivait !

    " Dois-je prendre ma torche pour allumer le feu ? Non, il est encore un peu trop loin. Attendons..."

    Tout le bourg se trouvait caché dans les lits sous les couvertures élimées, tremblants de tous leurs membres. Aucun des habitants ne se reposait : la jeune veuve Wang affrontait seule le fantôme-dragon. Une unique personne dormait d'un sommeil d'ange : son fils ! Un long cri vint à ses oreilles : il était vers le bas du village. Elle alluma le feu à l'aide de sa torche et enflamma sa pyramide de bambous. Le sol vibrait sous le corps du fantôme-dragon qui marchait vers elle. Il arrivait à sa ruelle, s'approchant lentement... Devant chez elle,  il stoppe et regarde le linge ensanglanté, hurlant si violemment que ses os s'entrechoquent. Le feu de bambou pète : terrifié par la vue du sang et le feu  qui éclate, il s'enfuit en courant à travers le village !

    La veuve Wang s'assied les jambes coupées et des larmes se mettent à couler lentement sur ses joues. Les villageois la rejoignent alors. Les tambours frappent et les cloches sonnent : les  gongs du temple marquent en leurs sons graves le grand jour ; des pétards sortent des maisons et amusent petits et grands qui font éclater en même temps leur joie ! Depuis cet événement marquant, célèbre en toute l'Asie, lors de l'avènement de chaque année, dans tous les villages, même les plus petits, on entoure grâce à des papiers rouges les portes et on fait éclater des pétards le plus bruyamment possible dès l'aube ; depuis cette époque très reculée, le fantôme-dragon n'est pas revenu. Jamais... 


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  • Deux paraboles animalières chinoises

    L'homme et le poisson

    Un jour m'est venu une étrange pensée en regardant des gens pêcher : Quelle est la différence entre l'homme et le poisson ? L'homme saupoudre des miettes ou utilise des vers comme appât pour la pêche. Et le poisson veut manger et pense que c'est super. Il s'avère qu'ils n'est utilisé que pour l'amusement ou pour être mangé. Le monde humain est un nid d'émotions et une grand étang de pêche, la renommée et la richesse étant utilisées comme appâts. Depuis l'antiquité, les gens qui recherchent la renommée et la fortune n'ont pas bien fini.

    Zhuangzi saisit la vérité

    Un jour, alors que Zhuangzi chassait, il vit un oiseau dessiner un cercle dans les airs. En regardant attentivement, Zhuangzi réalisa que le gros oiseau concentrait toute son attention sur un oriole. L'oriole fixait une mante, la mante avançait lentement en direction d'une cicade. Zhuangzhi fut effrayé lorsqu'il réalisa ce qui se passait, il jeta son arc et ses flêches et se précipita chez lui. Il s'enferma dans sa maison pendant plusieurs jours

    Zhuangzi saisit la vérité : La propre vie de ceux qui manigancent pour s'emparer de la vie des autres est déjà convoitée par quelqu'un d'autre. Les coupables sont toujours punis et ceux qui ont bon coeur récompensés selon la loi du ciel. Cette loi se manifeste parmi tous les êtres vivants, en chaque chose, chaque pensée, chaque mot et chaque action.


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  • Conte des deux fées

    Il était un état en dehors du temps, un pays où se trouvait des montagnes hautes, extraordinairement hautes, à tel point que du sommet de la plus haute, on pouvait se croire dans le ciel tant on avait l'illusion d'en être prêt. Cet endroit particulier se nommait le Palais de Brocart ! Qu'avait-il de si étonnant ce palais pour que beaucoup de monde encore actuellement ne l'oublie pas ? C'était un édifice tout de blanc vêtu qui offrait ses nombreuses pièces et dépendances à deux charmantes personnes, deux petites chinoises : les Fées Célestes...

    Que faisaient-elles ainsi en ce lieu si peu fréquenté, en cet espace si froid enveloppé de neiges éternelles ? Elles appartenaient à une famille noble qui avait été obligé de les laisser à l'Empereur du Ciel afin de racheter leurs multiples fautes. Elles étaient arrivées un jour en cette forteresse du bout du monde et leur Maître leur avait adjoint un travail assez fatiguant en soi : celui de tisser à jamais les nuages qui parcourent à l'envi le ciel du monde. Pour accomplir cette tache, elles devaient se tenir au plus près de cette atmosphère ouateuse et attraper les fils pour en effectuer de beaux ouvrages cotonneux et doux.

    Mais ces deux petites poupées, ces filles du Soleil Levant sont-elles heureuses au moins en ce lieu assez sinistre ma foi ? Car outre la solitude, le froid et les vents étaient leur quotidien. Les hurlements des souffles divins se déchaînaient autour d'elles et ne leur donnaient pas de répit, un repos pourtant bien mérité. Tout au long des jours et des nuits, elles se recroquevillaient ensemble pour ne pas devenir folles des cris hululants dans tous les coins de la maison-forteresse. Elles étaient assises l'une contre l'autre et tissaient, entrecroisant sans cesse les fils ténus puis tendus pour pratiquer de la belle ouvrage.

    Seulement, un jour, lasses de toujours accomplir le même labeur (commande céleste de huit nuages, toujours identiques, l'un sous forme d'une enclume et d'un marteau et les autres bien moutonneux tout alentour), elles décidèrent de se sauver, de s'enfuir par-delà les vallons et ravins aux profondeurs insondables. Il faut bien croire que chaque jour faire les mêmes gestes, boire le même nectar, se retrouver avec les mêmes serviteurs, être dans la même grande solitude que le temps passant, cela puisse les agaçer prodigieusement. Elles possédaient pourtant tout ce qui leur était indispensable et même superflu : vêtements éclatants de belles couleurs vives et pastels, bonne nourriture diététique afin qu'elles gardent une ligne de sylfide pour se sentir mieux en leur tissage, musique sereine aux instruments 'fluidiques' offrant des sons harmonieux...

    Pour ce faire, il leur était facile de saisir le bon moment, l'instant propice pour fomenter leur révolte... Lors de l'anniversaire de leur Maître, l'illustrissime Empereur du Ciel, lui et tous ceux qui le servaient, envahissaient les salles impériales et buvaient tout à loisir : elles savaient que ce serait à cette occasion-là qu'elles partiraient, faisant ainsi faux bond à leur charmante compagnie. Ce jour fatidique arriva et tout se déroula au mieux pour nos deux petites demoiselles si laborieuses et bien malines. Elles eurent l'extrême patience d'attendre que tous soient dans un état second, tant ils avaient forcés sur la boisson et se faufilèrent vers la fameuse Porte du Sud, porte de leur délivrance gardée par des soudards bien emméchés, accès direct aux routes terrestres.

    Dès que nos deux petites Fées Célestes furent au-dehors, elles respirèrent enfin : le souffle de la liberté les environnait : le rouge se mit à leurs joues, le rire pour la première fois surgit de leurs lèvres, les surprenant toutes deux : elles revivaient enfn ! Pour leur donner plus de chance en leur fuite éperdue, elles décidèrent de se séparer. L'une irait vers le Sud et l'autre au Nord, se donnant comme ligne de conduite, celle d'assister les autres. Après s'être embrassées très fort, toutes deux bien fortement émues, elles prirent deux chemins, ceux de leur Destinée. Chemin faisant, elles rencontrèrent deux très vieilles femmes sur leur route, l'une du Sud et l'autre du Nord.

    Séparées mais toujours formidablement en contact émotionnel, elles aidèrent et assistèrent du mieux qu'elles pouvaient ces deux personnes. Ces dernières, très usées par leur vie et solitaires les remercièrent pour leur secours bienvenus. Le teint diaphane, presque transparent des deux petites fées disparut pour devenir 'vivant' rose comme la fleur de lotus au milieu des eaux. Sur la Terre, elles se plaisaient beaucoup car elles diversifiaient leur travail, mais le temps déroulait bien plus vite son tapis d'heures, de jours, de semaines, de mois, d'années que sous la voûte dite 'céleste' ! Cent ans sur Terre équivalait à sept jours au Ciel... Seulement voilà, les festivités finies au bout d'une bonne semaine, leur Maître, l'Empereur du Ciel, se rendit compte de leur départ et se mit à les chercher : elles étaient introuvables !

    Il eut beau tempêter, gronder, hurler : rien n'y fit ! Pourtant, il lui fallait d'urgence un nuage d'orage ! Cela faisait longtemps qu'il n'avait plu et il était dans l'obligation de tenir un certain équilibre terrestre. A force de chercher, des serviteurs un peu plus zélés que les autres revinrent lui dire qu'elles s'étaient sauvées par la Porte du Sud, rester grande ouverte. L'Empereur du Ciel quand il apprit la nouvelle entra dans une colère abominable, lui si calme d'habitude devint terrible et lâcha une phrase sèche et dure de ses lèvres au langage fleuri : 'si elles ne reviennent pas sous les deux prochains jours, la Terre entrera dans une sècheresse de presque cent années !'

    Du Ciel descendirent alors des messagers impériaux, sortes d'anges casqués et retrouvèrent en bien peu de temps les deux petites Fées Célestes vieillies. Malgré leurs refus premiers, elles furent contraintes à revenir auprès de cet Empereur si puissant ; têtes basses, elles reprirent la voie inverse, le coeur brisé de quitter cette Terre si belle. Avant de repasser la Porte du Sud qui pour elles incarnait une porte de prison maintenant, elles demandèrent une dernière faveur, celle de regarder une ultime fois derrière elles ! Cela leur fut accordé et elles prirent dans leurs vastes manches leurs seuls objets de valeur : deux miroirs ! Elles les jettèrent, ces miroirs de bois face à elles dans le plus profond des ravins qui 'n'avait pas de fond'... De ce geste, elles voulaient sauvegarder une certaine image de ce territoire si naturellement beau et majestueux...

    Les miroirs descendirent alors en scintillant, émettant de petits cris stridents, telles des âmes tourmentées et mélancoliques, tournoyèrent un instant qui sembla durer une éternité pour finalement se transformer en deux immenses lacs de montagne, lacs enchantés qui offrent des eaux limpides et reflétantes... jusque tout en haut de ce palais blanc qui les garderait prisonnières. Elles eurent ainsi à jamais les reflets merveilleux de la terre, de ses montagnes, de ses forêts, de ses arbres, de cette vie si paisible et charmante qui leur manquait tant... Tels deux miroirs, elles eurent leurs peines infinies soulagées de moitié et se plurent à venir les contempler quand pour elles le temps se montrait insupportablement long... en ce palais si lisse... trop calme... à leur goût !

    Depuis ce temps, elles regardent en bas ce monde, si entier, si complexe mais si magnifiquement à leur image ! Toutes en douceur, en une éternelle éternité, elles continuent d'aimer, d'apprécier cette terre d'en bas... tout en tissant jour après jour les nuages si molletonneux, courant dans le ciel d'azur ! A chaque fois que vous regardez un nuage, faites un voeu d'amour et d'amitié, cela les rendra heureuses de n'être point oubliées, elles qui aiment tant notre vie... recluses mais contentes de leur oeuvre qui n'a jamais été que de l'altruisme ! Les deux lacs sont visibles l'un en Chine (le grand lac occidental) et l'autre vers Hanoï... Leurs âmes immortelles parfois les hantent telles deux Fées Célestes résolument ... Terrestres ! Aimons-nous comme elles nous aiment... entièrement !


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  • Confucius, nommé aussi Qiu, est né dans le royaume de Lu (aujourd'hui connu comme la ville de Qufu) pendant la période de Chunqiu. C'était un grand éducateur, homme d'état et philosophe. Il a préconisé l'école de philosophie Ru pour sauver le peuple et gouverner le pays et il a consacré toute sa vie à promouvoir les normes morales et à exhorter les rois à gouverner les pays avec bonté. Il n'a jamais faibli dans sa détermination en dépit des difficultés qu'il a rencontrées. Il a recherché la vérité, les idéaux et une moralité sans faille. Il était droit, aimable modeste et poli. Il a été fidèle à son pays et se préoccupait des gens. Il a grandement influencé ses étudiants et les gens des générations futures. Ce qui suit illustre comment Confucius guidait ses étudiants à devenir de véritables hommes de bien.

    Un homme de bien utilise-t-il l'épée pour se defendre ?

    Quand Zilu a commencé à suivre les enseignements de Confucius, Zilu était vêtu d'un uniforme pleinement armé pour l'accueillir. Quand il a rencontré Confucius, Zilu a sorti son épée et s'est exercé devant lui. Zilu a demandé : " Maître, les anciens hommes de bien n' utilisaient-ils pas aussi l'épée pour se défendre ? "

    Confucius a répondu : "Les anciens hommes de bien avaient pour but dans leur vie la loyauté et la justice et ils utilisaient la bonté pour se défendre. Ils n'avaient pas besoin de sortir de leur chambre pour connaître les affaires importantes qui se déroulaient à des milliers de kilomètres de chez eux. Ils utilisaient la loyauté et la confiance pour inspirer les mauvaises personnes et la justice et la bonté pour calmer les malfaiteurs. Pourquoi auraient-ils eu besoin d'une épée ? "

    Zilu a beaucoup aimé ce qu'il a entendu et en soupirant a dit : "Hélas, c'est la première fois que j'entends dire cela. A partir d'aujourd'hui je veux devenir votre humble étudiant. "

    Confucius a planté la graine de bonté dans le coeur de Zilu dès le début de ses études. Il a pris soin de lui assurer un bon départ. Zilu a suivi les cours de Confucius jusqu'à la fin et son niveau mental s'est constamment amélioré.

    【明慧网二零零八年四月二十九日】孔子名丘,字仲尼,春秋时鲁国(今山东曲阜)人,我国历史上伟大的教育家、政治家和思想家。倡导经世济民的儒家学 说,一生以弘扬道德仁政为己任,历尽坎坷却矢志不渝。他对真理、对理想、对完美人格的追求,他的正直、善良、谦虚、有礼,他对国家的忠诚与对百姓的关心, 都深深的感染着他的学生和后人。以下为孔子指导学生做正人君子的几个故事。

    君子以剑自卫乎

    子路开始向孔子求学时,身着戎装、全副武装的来拜见老师孔子,见到老师后,拔起剑就舞了起来,问:“老师,古时的君子,也是用剑来自卫的吧?”

    孔子答道:“古时的君子,以忠义为人生追求的目标,用仁爱作为自己的护卫,不出房间却知道千里之外的大事。有不善的人,就用忠信来感化他;有侵扰的人,则用仁义来安定他们。这样,又何须持剑使用武力呢?”

    子路听了非常敬佩,感慨道:“啊!我今天才听到这样的话,我愿从今以后,至诚恭敬的向您求教!”

    孔子在子路求学伊始就种下了“仁”的种子,可谓慎于始。子路后来一直追随孔子,思想境界也在一直不断提升。

    Zhizheng


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